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FOCUS - 2 mai 2006La conscience communautaire de Patrick Leduc

Cet athlète de la Rive-Sud de Montréal participe notamment au programme scolaire «Jusqu’au bout avec l’Impact», au Club des petits déjeuners ainsi qu’aux visites d’hôpitaux, quelques-unes des causes pour enfants que le onze montréalais appuie. Leduc a aussi été président d’honneur des Jeux du Sud-Ouest et il agit comme entraîneur-formateur au sein du programme sport-études du Collège Français.

«J’ai commencé à m’impliquer assez jeune, vers l’âge de 16-17 ans, quand j’ai participé à des écoles de soccer. Je trouvais ça amusant d’enseigner aux plus jeunes, raconte Leduc. C’est valorisant de côtoyer des jeunes. J’aime le fait qu’on ne se prenne pas toujours au sérieux, ça donne lieu à des relations plus enjouées je pense. Il faut quand même imposer une certaine discipline et avoir un certain détachement mais quand même, je trouve que c’est moins réservé, moins ‘formel’ qu’avec des adultes.»

Si l’Impact est devenu une équipe aussi populaire aujourd’hui, c’est surtout grâce aux milliers de jeunes Québécois et Québécoises qui jouent au soccer et qui s’intéressent au sport le plus populaire de la planète. Leduc en est conscient, si bien qu’il trouve tout à fait naturel que l’équipe cherche à renvoyer l’ascenseur.

«Les jeunes, c’est la base de notre public, souligne le milieu de terrain. Malheureusement, pas tous les jeunes n’ont la même chance. Venir voir nos matchs et participer à nos écoles de soccer n’est pas donné à tout le monde. Un programme comme ‘Jusqu’au bout avec l’Impact’, par exemple, nous permet d’aller les voir à l’école, ça nous permet de partager notre expérience, d’encourager les jeunes à poursuivre leurs objectifs et leurs rêves.

«On retrouve beaucoup de bonnes valeurs dans le sport. Le respect, la discipline — la discipline envers les autres et aussi envers soi-même. C’est là une des façons de réussir au soccer, mais aussi dans la vie.»

En donnant de son temps, Leduc constate qu’il reçoit beaucoup en retour lui aussi.

«Autant notre présence peut-elle influencer les jeunes, autant moi j’apprends, dit-il. Je me souviens d’une journée où j’étais allé à une école de malentendants, ça m’a ouvert de nouveaux horizons de voir comment ils apprenaient le langage des signes. J’ai trouvé ça spécial.

«Il y a aussi la fois où j’étais allé à une école du quartier St-Michel. On m’avait dit qu’il y avait des gros problèmes dans cette école, mais j’ai trouvé les jeunes polis et respectueux. Ils ont participé davantage que les élèves de certains milieux plus favorisés. C’est motivant de voir des jeunes qui s’accrochent au sport, qui entretiennent des espoirs à l’école et dans le sport.

«Durant nos visites, on essaie de les encourager à rester à l’école et dans le sport, à persévérer malgré les difficultés parce que ça leur permettra de grandir davantage.»

À titre d’organisation sans but lucratif, l’Impact s’implique principalement au sein de programmes qui viennent en aide aux enfants. Pour plus d’information, consultez la rubrique “Communauté” sur ce site.

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