Les vertus de la profondeur

Mais pour l’entraîneur-chef de l’Impact, ces facteurs font désormais partie de la réalité du soccer et du sport professionnel.

«Il faut toujours s’assurer que l’équipe ait une bonne profondeur, afin que les blessures et l’absence de joueurs ne servent pas d’excuses, déclare De Santis. Les blessures et les suspensions font partie de l’équation, il faut les accepter. Ça donne la chance aux gars qui n’ont pas disputé autant de minutes que les autres de s’amener et de montrer ce qu’ils peuvent faire.»

Même s’ils continuent de jouer, la plupart des joueurs traînent des petites blessures à ce temps-ci de l’année.

«Lorsqu’il faut jouer deux matchs par semaine en moyenne, c’est difficile à éviter, souligne Lars Lyssand. Tu te fais des bleus, des entorses, mais il faut continuer à jouer. Tu essaies de profiter des moments de repos le plus possible, puis tu vas te faire enrubanner et tu rembarques sur le terrain.»

Les changements de personnel peuvent aussi signifier qu’un joueur évolue à une autre position que la sienne. Vendredi dernier, dans une victoire de 2-1 à Atlanta, Lyssand a amorcé le match au poste de milieu central, mais il a dû retraiter en défensive lorsque Gabriel Gervais s’est blessé en début de rencontre.

«C’est difficile parce que tu t’es préparé d’une certaine façon avant le match, note Lyssand. Comme milieu, tu reçois beaucoup de ballons, tu dois contribuer à l’attaque tout comme à la défensive. Alors quand on t’envoie à l’arrière, il faut quelques minutes pour s’ajuster. L’aspect positif, c’est que c’est facile pour moi, je suis polyvalent. Ça me permet de continuer à obtenir du temps de jeu.»

L’Impact compte sur plusieurs joueurs comme Lyssand, qui acceptent leur sort peu importe les circonstances.

«Il y a beaucoup de caractère dans cette équipe, affirme Lyssand, le co-récipiendaire du trophée du Nouveau venu de l’année 2005 chez l’Impact, en compagnie de Masahiro Fukasawa. Les gars continuent de jouer et restent forts mentalement malgré les blessures et les suspensions. Ils ne se laissent pas déconcentrer par ça.»

«Les blessures sont une réalité du sport, dit De Santis. Tu peux seulement espérer que la majorité des joueurs vont s’en remettre à temps pour les séries.»

L’envers de la médaille, ce sont des cas comme celui du gardien Greg Sutton. Habitué de contribuer directement aux succès de l’équipe, il ne peut plus le faire depuis la mi-juin à cause d’une fracture au doigt.

«Il y a beaucoup de glace dans ma vie en ce moment, blague Sutton, dont le cas est désormais évalué au jour le jour. Et beaucoup de douleur. En fait, je suis plus occupé maintenant, parce que je dois faire de la réadaptation, en plus de m’entraîner au maximum. C’est frustrant par moments de ne pas pouvoir aider l’équipe, mais le club va très bien, alors c’est bon à voir.

«Je connais les gars depuis six ans maintenant, nous sommes de bons amis, ils savent à quel point c’est dur d’être à l’écart, alors ils m’impliquent le plus possible. Ça aide à garder le moral.»

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