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Un Impact... international

Bien que l’Impact regroupe une bonne dizaine de Québécois, l’équipe mise aussi sur son lot d’Américains — Lars Lyssand, Daniel Antoniuk, Andrew Weber — en plus de compter sur deux Brésiliens en Mauricio Salles et Zé Roberto, deux Argentins en Mauricio Vincello et Leonardo Di Lorenzo, un Japonais en Masahiro Fukasawa et même un attaquant originaire de Trinité et Tobago en Joel Bailey. Ibrahim Baldeh est né au Sierra Leone, mais il a commencé à évoluer avec le Montréal-Concordia AAA au début de son adolescence.

«On a un bon noyau de Québécois mais on a aussi des Italiens, des Espagnols, des Français, des Anglais, souligne le défenseur Gabriel Gervais. J’aime ça, c’est un bon reflet de Montréal comme ville cosmopolite.»

Tout cela fait en sorte que chez l’Impact, les trois principales langues de travail sur le terrain sont le français, l’anglais... et aussi l’espagnol.

En effet, il n’est pas rare, avant ou après les entraînements, de voir un groupe de cinq ou six joueurs faire leurs étirements ensemble en se lançant des blagues ou des commentaires dans la langue de Cervantes. On y retrouve évidemment Vincello et Di Lorenzo, mais aussi Salles, Roberto, Gervais... et Fukasawa! Même Patrick Leduc et Antonio Ribeiro baragouinent un peu l’espagnol.

«C’est bien, il y a plusieurs joueurs qui parlent espagnol, alors ç’a facilité mon adaptation à l’équipe, affirme Di Lorenzo. Sur le terrain aussi. Je me sens vraiment à l’aise.»

Gervais, dont la mère est Péruvienne, est également fort à l’aise au sein de ce groupe, à ce point qu’il utilise même les trois langues pendant les matchs.

«Je vais souvent parler en espagnol à Mauricio Vincello, dit Gervais au sujet de son confrère défenseur qui évolue à sa gauche. Patrick (Leduc), je lui parle en français. C’est toujours mieux d’utiliser ta première langue sur le terrain.»

Quant aux deux Brésiliens, dont la langue maternelle est le portugais, ils ont tous deux appris l’espagnol lors de séjours en Espagne. Salles a aussi joué en Équateur, en plus de Porto Rico, où il a fait ses débuts dans la USL avec les Islanders.

«Les deux langues sont très proches, alors c’est très facile à apprendre, explique Salles.

«Mais je viens aussi de commencer mes leçons de français!», lance-t-il en riant.

«Au Brésil, tu peux prendre des cours d’anglais ou d’espagnol si tu veux, explique Roberto. Mais la plupart des gens ne le font pas, à moins qu’ils ne réalisent qu’un jour ils voudront voyager.»

Fukasawa, lui, dit être «plus à l’aise en anglais pour lire et en espagnol pour écouter». Parce qu’il a appris l’anglais dans les livres lorsqu’il était étudiant au Japon, et l’espagnol sur le tas lorsqu’il a évolué en Argentine.

«J’ai deux dictionnaires, dit-il. Un espagnol et un anglais.»

Fukasawa continue toujours d’améliorer son espagnol chez l’Impact, à cause de la présence de nombreux coéquipiers qui parlent cette langue, mais surtout parce qu’il partage un logement avec Vincello.

«Alors il (Vincello) me parle en espagnol, et je m’améliore de plus en plus, affirme le milieu japonais, qui en est à sa deuxième saison avec le onze montréalais. Mais je n’aurais jamais pensé, à mon arrivée ici, qu’il y aurait autant de joueurs qui parlent l’espagnol avec l’Impact!»

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