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MARTIN FABRO: Pour l'amour du soccer

Mes dernières années en Argentine ont été incroyables. J’ai vécu de très bons moments avec Independiente, dont nos deux victoires à domicile contre le Racing, lors de la Classique annuelle de Avellaneda. Lors de ces matchs, en 2004 et 2005, l’ambiance dans le stade était vraiment survoltée. Je suis vraiment heureux d’avoir eu la chance de jouer dans des parties aussi importantes. Je vais garder ce souvenir toute ma vie.


« C’est vraiment dans la tradition de mettre tout notre cœur dans le match. »


Parle-nous de la passion pour le soccer qui existe en Amérique du Sud, notamment en Argentine.




Le soccer est vraiment ancré dans la culture des gens. C’est pourquoi il y a tant de grands joueurs de soccer en Argentine. Tous les jeunes joueurs de soccer veulent devenir joueurs professionnels. Il y a beaucoup de sacrifices à faire pour atteindre la première division, mais tous les joueurs sont prêts à les faire. Si tu ne fais pas ce qu’il faut, un autre prendra ta place. C’est donc très difficile d’atteindre la première division, mais une fois rendu à ce niveau, tu te rends compte à quel point les efforts que tu as mis ont valu la peine. Les gens sont passionnés et mettent beaucoup de pression sur les joueurs. Si tu es responsable d’une défaite lors d’un match important, on te pointe du doigt très longtemps. Par contre si tu gagnes, les partisans argentins sont les meilleurs. Je pense que lorsque tu es un joueur de soccer professionnel argentin, tu laisses totalement ta vie sur le terrain. C’est vraiment dans la tradition de mettre tout notre cœur dans le match.




Comme tous les joueurs, tu devais avoir un idole de jeunesse. As-tu eu la chance de les rencontrer? Et as-tu toujours un modèle d’excellence?




Lorsque je me suis taillé une place avec la formation nationale d’Argentine U20, j’ai eu le privilège d’avoir un contact direct avec plusieurs grands joueurs argentins comme Hernan Crespo et Javier Saviola. Ces joueurs étaient mes idoles, mais en les côtoyant, je me suis rendu compte qu’ils étaient des gens normaux, comme moi. J’ai beaucoup appris d’eux. Mon idole demeure toutefois Enzo Francescoli, qui a joué plus de 15 ans avec l’équipe nationale d’Uruguay. Il a aussi joué en Argentine avec le River Plate.






Par rapport à ta carrière, comment vois-tu ton séjour avec l’Impact?




Ce sera une expérience de plus pour moi en tant que joueur, mais aussi comme personne. C’est la première fois de ma vie que je suis loin de l’Argentine. Le timing était bon pour moi lorsque j’ai rencontré Joey Saputo et Nick De Santis cet hiver en Argentine. Je ne connaissais pas vraiment l’Impact, mais j’avais entendu parler du soccer en Amérique du Nord. Jusqu’à maintenant, j’ai été très impressionné par l’organisation. J’aime aussi beaucoup la ville, bien que j’ai trouvé l’hiver un peu long et froid (rires).




À ta première saison dans la Première division de la USL, quels sont tes objectifs?




Je n’ai pas vraiment d’objectif personnel, mais des objectifs d’équipe. J’espère bien performer pour aider le club à remporter le championnat. Je sais que l’équipe aimerait beaucoup gagner la coupe des séries éliminatoires, alors je vais tout faire pour qu’on y parvienne. Je pense déjà m’être bien acclimaté au style de jeu de la ligue, alors c’est positif pour l’équipe.