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TOP 5 - Grands moments de la carrière de Sebrango

Match le plus mémorable : « Sans l’ombre d’un doute, le quart de finale aller contre Santos Laguna au Stade olympique, le 25 février 2009. Plusieurs facteurs se sont conjugués pour en faire un souvenir inoubliable. D’abord, la foule de plus de 55 000 personnes. Ensuite, l’enjeu du match qui pouvait ouvrir à l’Impact la porte d’une demi-finale de Ligue des Champions de la CONCACAF. Aussi, ma production de deux buts dans ce match aussi spécial. Et tout cela alors que je disputais mon premier match de retour avec l’Impact après trois saisons dans l’uniforme des Whitecaps de Vancouver. »



But inoubliable : « Mon deuxième but contre Santos Laguna au Stade olympique. Un stade entier qui explose de joie et les spectateurs tellement impliqués dans le match ! Les gens étaient aussi incrédules qu’euphoriques… Je me souviens d’être allé dans le coin des Ultras après le but et c’est comme si j’avais été transporté en Europe, tellement l’ambiance était survoltée. J’ai levé mon maillot pour montrer le t-shirt sur lequel j’avais écrit le nom de mes deux enfants, Gabriela et Donovan. En un instant, j’ai été submergé par une mer d’émotions. C’était un moment très, très spécial! »



Plus grande déception : « Une fois de plus, il n’y a pas d’hésitation dans mon esprit. C’est évidemment le quart de finale retour contre le Santos Laguna, au Mexique. Je ne peux toujours pas croire ce qui s’est passé dans le stade de Torreon, le 5 mars 2009. Je revois encore et encore la fin du match. Je ne savais pas le nombre de buts que Santos Laguna devait marquer pour nous éliminer. En entendant le sifflet de l’arbitre, j’avais l’impression que les deux clubs étaient à égalité au total des buts. J’ai demandé à un coéquipier pourquoi il pleurait puisqu’on s’en allait en prolongation. Mais j’ai alors réalisé que nous étions éliminés. Sans contredit, le moment le plus frustrant et le plus désappointant de toute ma carrière. »



Titre de champion le plus marquant : « J’en ai remporté cinq en tout, à savoir un avec les Rhinos de Rochester (2000), deux avec les Whitecaps de Vancouver (2006, 2008) et autant avec l’Impact (2004, 2009). Je les ai tous savourés, mais je dois avouer que le titre de 2008 a eu une importance particulière parce qu’il a couronné la meilleure saison de ma carrière. J’ai marqué 12 buts en 29 matchs et j’aurais dû être choisi comme MVP de la ligue, mais cet honneur est allé à Jonathan Steele. Je crois que je le méritais parce que j’avais été très régulier pendant toute la saison et parce que j’étais au sommet de mon art dans toutes les facettes du jeu. Ma contribution avait aussi été énorme pendant les séries éliminatoires. Ma performance durant cette saison 2008 avait été d’autant plus satisfaisante que je vieillissais (35 ans) et que bien des gens se demandaient si j’allais encore être capable d’offrir de bonnes performances. J’ai fait de l’argent cette année-là parce que même si mon contrat avec les Whitecaps incluait un salaire de base assez mince, on y retrouvait aussi de nombreuses clauses de boni reliées à la performance qui se sont avérées très payantes.»



Moment charnière : « Si je dois définir un épisode de ma vie comme ayant fortement contribué à forger le reste de ma carrière, je dois retourner en 1990 à Cuba. J’avais 17 ans et je venais d’être retranché par l’équipe de ma ville natale, Sancti Spiritus. C’était ma dernière saison avant de graduer avec l’équipe première. J’étais dévasté. Au lieu de me décourager, je me suis retroussé les manches et je me suis dit que j’allais prendre les moyens pour que ça ne se reproduise jamais. À partir de ce moment-là, le focus de ma vie a été de toujours être en mesure de donner le meilleur de moi-même. J’ai compris que l’encadrement technique peut fournir 50% des outils pour connaître du succès en équipe, mais que l’autre 50% vient de chaque individu. Ce qui m’est arrivé à 17 ans m’a prouvé qu’il faut se servir de l’adversité pour grandir. Ce qui m’a aussi aidé est que j’étais parfaitement conscient de ne pas être le joueur le plus talentueux. Je n’ai jamais eu la force d’Ali Gerba, la vitesse de Pierre-Rudolph Mayard ou l’habileté avec le ballon de Mauro Biello, alors j’ai toujours compensé en travaillant très, très fort. »



Martin Smith, Impact Média



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