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Le secret de Matteo Ferrari : la passion pour son travail

Matteo Ferrari Goal celebration Real Salt Lake

MONTRÉAL – Ce week-end, en raison de la présence de la Formule 1 en ville, les projecteurs étaient braqués sur les Ferrari sur roues. Mais pour les partisans de l’Impact, il n’y a de la place que pour un seul Ferrari, et il est tout aussi performant.


Le 1er juin, le coup de sifflet final de la victoire de 2-1 de l’Impact contre Sporting Kansas City était le point d’exclamation sur un autre match colossal de Matteo Ferrari. Impérial dans les airs, propre en récupération : ce n’est plus inhabituel dans le cas de Ferrari.


Discutez de constance avec un partisan de l’Impact, et il parlera probablement de Ferrari. À 33 ans, Ferrari a tout vécu, de la Serie A à la Premier League en passant par l’équipe nationale italienne et par la MLS. Et pourtant, il joue chaque match comme si c’était son dernier, et voilà, selon lui, comment on enchaîne les grandes performances.


« Je cherche toujours à me mettre dans une situation où personne ne peut dire que je suis venu ici sans prendre les choses à cœur, a expliqué Ferrari en entrevue à MLSsoccer.com. Pour moi, ce club est important. Je veux être en mesure de dire que j’ai compris qu’il s’agit peut-être de mes dernières années. J’ai encore deux années à mon contrat avec Montréal, mais elles pourraient être les dernières de ma carrière. »


Ferrari prononce les mots « dernières années » avec une pointe de tristesse, comme si l’inévitabilité de la fin de sa carrière était insupportable. D’ici là, cependant, il impressionne ses entraîneurs chaque jour. Selon Marco Schällibaum, Ferrari figure parmi les meilleurs défenseurs de la MLS.


« On parle des Nesta, des Di Vaio chez nous, mais Matteo, c’est quelqu’un d’extraordinaire qui transmet ce calme sur le terrain, avec son expérience, a affirmé Schällibaum. Et surtout, on en parlait un peu hier, il a encore très faim. C’est extraordinaire. »


Lorsque Ferrari revient sur le jeu serein et efficace qu’il a apporté à Montréal depuis qu’il s’est joint au club neuf jours à peine avant ses débuts en MLS, la passion pour son travail à laquelle Schällibaum fait référence est palpable.


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« J’ai compris que chaque jour, je vis quelque chose qui me manquera, a avancé Ferrari. Chaque jour, pour moi, est un jour où je dois donner le meilleur de moi-même sur le terrain, qu’on s’entraîne ou qu’on joue. Peut-être jouerai-je deux, trois ans de plus, qui sait? Ça dépend de mon corps. Mais je n’ai certainement pas dix ans de carrière devant moi. Lorsqu’on comprend ça, on comprend que chaque jour est important.


« Disons que je me brise le genou. On ne sait pas si on peut revenir au jeu à 33 ou 34 ans. On sait que ça peut arriver n’importe quand. Je dois dire merci pour chaque journée, parce que quand je ne jouerai plus, mon travail me manquera. »