Tous les matchs à compter de ce samedi profiteront de l’arbitre assistant vidéo
Le soccer entre enfin dans l’ère de la modernité. Dès samedi, tous les matchs MLS bénéficieront de la présence d’un(e) arbitre assistant(e) vidéo (AAV, ou VAR en anglais) qui aura accès aux angles de caméra de la production télé et qui pourra guider l’arbitre en chef dans quatre situations spécifiques : lors d’un but, lorsqu’un penalty est alloué, lorsqu’un carton rouge est décerné, ou à l’occasion d’une erreur sur la personne ou sur l’équipe.
Il faut savoir que l’arbitre assistant(e) vidéo et son adjoint(e) regardent le match en direct et vérifient continuellement les actions possiblement controversées. Howard Webb, ex-arbitre anglais bien connu et responsable de l’implémentation du système de reprise vidéo en MLS, explique d’ailleurs dans ce séminaire d’un peu plus d’une heure que cette nouveauté vise à effectuer un minimum d’interférence pour un maximum de bénéfices.
Concrètement, sur le terrain, l’arbitre en chef aura deux nouveaux gestes liés à cette procédure : le doigt à l’oreille et la main tendue pour signifier que l’arbitre assistant(e) vidéo effectue une vérification…
et un rectangle représentant un écran de télévision pour démontrer qu’une reprise vidéo est nécessaire pour réviser une action récente.
De plus, si l’erreur de l’arbitre est très claire et évidente pour l’arbitre assistant(e) vidéo, l’arbitre en chef pourra simplement renverser sa décision, sur les conseils de l’AAR. Cependant, lorsque le jeu est repris après une action qui pourrait demander une révision, il est trop tard pour revenir en arrière.
Après un but
Pour vérifier la validité d’un but, la reprise vidéo permettra au corps arbitral de réviser la phase offensive de l’action pour déterminer si une faute, un hors-jeu ou toute autre offense aux lois du jeu a été commise par l’équipe à l’attaque, ou si un but invalidé devrait être accordé. Il est à noter que si le ballon est entré dans le filet après le coup de sifflet, le but ne pourra pas être accordé; à l’inverse, si le sifflet est entendu après que l’objet ait dépassé la ligne, un but pourrait être marqué.
Lors d’un penalty
La reprise vidéo pourra être utilisée pour confirmer la validité d’un penalty sifflé, ou encore pour décerner un penalty et, si besoin est, la mesure disciplinaire subséquente. Encore une fois, si une offense aux lois du jeu a été commise lors de la phase offensive de l’action, le penalty pourrait être invalidé.
D’autre part, les gardiens et les joueurs qui empiètent sur les lignes lorsque le penalty est tiré seront scrutés par la reprise vidéo s’ils bénéficient de cet empiètement.
Lors d’un carton rouge
Les actions menant à un carton rouge, ou les fautes susceptibles de mériter un carton rouge, seront aussi révisables sur écran par l’arbitre en chef. À ce sujet, une action offensive menant à un carton rouge décerné pour avoir empêché une occasion nette de marquer sera revue pour toute offense aux lois du jeu; si une faute ou un hors-jeu est commis dans ce mouvement d’attaque, le carton rouge sera annulé, mais pour une faute grossière ou un comportement violent, l’expulsion sera maintenue.
Précisons que les deuxièmes cartons jaunes menant à un rouge ne sont pas admissibles pour la reprise vidéo. Néanmoins, un carton rouge peut devenir un carton jaune et un avertissement peut devenir une expulsion après révision de l’action par l’arbitre en chef.
Erreur sur la personne ou sur l’équipe
Les arbitres pourront aussi réparer les pots cassés après une erreur sur l’identité d’un joueur – situation assez rare – ou sur celle de l’équipe pénalisée – par exemple, si une faute de main est appelée contre l’équipe défensive, mais que c’est l’attaquant qui a touché le ballon avec son bras. Cette révision est valide tant pour les fautes que les cartons jaunes et les cartons rouges.
La MLS est la troisième ligue de soccer dans le monde à instaurer un système de reprise vidéo, après la K-League de Corée du Sud et la A-League australienne.
