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Jeb Brovsky nommé Joueur humanitaire du mois de mars par MLS WORKS

Jeb Brovsky Peace Pandemic Guatemala

Jeb Brovsky a uni sa destinée à celle de la fille de ses rêves, Caitlin, le 8 décembre 2012. Le 26, la lune de miel était chose du passé et le couple se dirigeait vers le Guatemala pour huit jours.
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Grâce à HANDS, un organisme sans but lucratif (OSBL) mis sur pied par des diplômés guatémaltèques de l’Université de Notre-Dame, l’alma mater de Brovsky, le couple est entré en contact avec des orphelinats de Guatemala City, la capitale, ainsi que de Jalapa et de Comapa, deux villes de province. Ils y ont organisé des camps d’une durée de deux jours au cours desquels ils ont remis des ballons de soccer et des t-shirts à quelque 600 orphelins. Après avoir écouté leurs histoires parfois bouleversantes, Caitlin rassemblait les filles, Jeb rassemblait les garçons, et, chacun de leur côté, ils les renseignaient sur la violence conjugale et sur le traitement des femmes.
Ce mois de mars, pour ses plus récents efforts de lutte contre la violence à l’égard des femmes et d’émancipation des jeunes filles et garçons par l’intermédiaire du soccer, Jeb Brovsky, également fondateur de l’OSBL Peace Pandemic au cours de son passage à Notre Dame, reçoit pour la deuxième fois de sa jeune carrière le prix humanitaire mensuel MLS W.O.R.K.S.
Une expérience inoubliable

« Nous avons reçu d’excellents commentaires non seulement de la part des gestionnaires des orphelinats, mais aussi des organisations avec lesquelles nous avons pu donner un coup de main, explique Brovsky en entrevue téléphonique à MLSsoccer.com. Ils ont trouvé que c’était une idée plutôt révolutionnaire que de voir un homme parler de violence à l’égard des femmes à de jeunes garçons qui sont exposés à beaucoup de violence conjugale dans leur pays. »
Ce n’était pas le premier voyage du genre pour Brovsky. Au cours de la précédente saison morte, c’est en Inde qu’il a transmis son message de paix et d’émancipation, encore une fois par le soccer.
Cette fois, par contre, les circonstances étaient pour le moins singulières. Tout juste sortis de la bulle de bonheur qu’est une lune de miel, les Brovsky se sont retrouvés dans un chaos émotionnel, eux qui s’attaquaient à la violence conjugale en Amérique centrale.
« En fait, ç’a rendu nos premières semaines de mariage plus marquantes encore, répond un Brovsky philosophe. Nous étions dans une situation difficile où nous entendions des histoires qu’on n’entend pas tous les jours. Ça nous permet de faire la part des choses. »
LISEZ: Le profil de Jeb Brovksy
La conversation vire inévitablement au sujet de l’adoption et à la possibilité que les nouveaux mariés envisagent cette avenue. Sans surprise, les Brovsky sont tout à fait pour cette idée, et avec raison : le futur patriarche de la famille est lui-même un enfant adopté.
« Je n’étais pas orphelin comme ces enfants, car j’ai eu l’immense chance d’être adopté dès ma naissance, explique Brovsky. Je sais comment le processus d’adoption fonctionne, et j’en ai parlé avec mes parents. Les temps ont changé, mais ça demeure un processus très particulier pour les deux parties. »
« Dès que j’ai eu l’âge de comprendre, mes parents m’ont dit qu’ils m’avaient adopté. Ma grande sœur est adoptée elle aussi, mais sa mère biologique n’est pas la mienne, ce qui fait que nous ne nous ressemblons pas tant. Elle a des airs italiens, et chaque fois que nous allons dîner ensemble, tout le monde pense que c’est un rendez-vous galant. Ça surprend toujours quand je pousse l’addition vers elle! »
Qu’ils soient naturels ou adoptés, les enfants de Caitlin et Jeb deviendront de grands voyageurs puisque leurs parents continueront d’organiser un camp à l’étranger chaque saison morte. De plus, Peace Pandemic entend créer un programme de bénévolat destiné aux étudiants du secondaire et du collège à la recherche d’occasions de service communautaire à l’étranger pendant la saison de MLS, peut-être au Guatemala.
« Le projet est encore jeune, admet Brovsky, mais j’ai discuté avec des entraîneurs de Montréal et d’Ottawa qui sont ouverts à l’idée d’envoyer quelques jeunes à l’étranger.
« Nous voulons que notre aide soit durable. Nous voulons continuer d’aider ces organismes et ces orphelinats que nous avons le privilège de connaître. »