Mardi matin, une vedette mondiale du soccer qui jouait autrefois en Premier League était à la séance d’entraînement de l’Impact de Montréal.
Non, pas Didier Drogba. Imaginez plutôt des tresses, des lunettes et un chandail oranje : Edgar Davids.
« C’était bien de taper du ballon, a reconnu Davids, vêtu du maillot no 94 de l’Impact. Mais je suis ici pour mes licences d’entraîneur. »
Davids suit actuellement José Mourinho, de Chelsea. Il étudie ses méthodes à Montréal, où Chelsea a établi ses quartiers en présaison, et ailleurs aux États-Unis. Davids s’y plaît bien. De Mourinho, il a dit qu’il était un des « meilleurs enseignants » et un des « plus grands entraîneurs ».
C’est également une occasion de mieux connaître la MLS; sa carrière de joueur l’a mené en Angleterre – où il a également entraîné le club de Barnet –, en Italie, en Espagne et chez lui, aux Pays-Bas, mais jamais en Amérique du Nord.
Davids, qui a vu de loin d’anciens adversaires comme Steven Gerrard et Frank Lampard se joindre à la MLS, n’est pas vraiment surpris de la progression de la ligue.
« Pour qu’une ligue ait de l’impact, il faut qu’elle se fasse connaître, a indiqué Davids. Je crois qu’en embauchant de grands joueurs qui peuvent encore montrer leur expérience, vous faites un excellent travail. D’abord, les gens veulent les voir. Ensuite – et c’est le plus important –, ils donnent à la ligue l’expérience dont elle a besoin. Regardez les autres ligues, comme la ligue anglaise; c’est ce qu’elle a fait.
« Tout le monde se concentrait sur l’Italie et l’Espagne, mais tous les joueurs sont allés en Angleterre, a-t-il poursuivi. Pourquoi? En raison de l’expérience que certains types de joueurs apportent, de l’expérience que les entraîneurs ne peuvent pas habituellement transmettre. Je trouve ça vraiment, vraiment génial. Ils peuvent guider une équipe. Ce sont la ligue a besoin, c’est de l’expérience. »
Davids a affirmé qu’il « pourrait être » intéressant d’envisager la MLS comme futur lieu d’emploi.
« Pendant que je suis ici, c’est bien de voir le fonctionnement de la MLS, a souligné Davids. Je suis allé voir chez les Red Bulls. Je pourrais aller voir comment vos entraîneurs font à l’université, à UCLA et à Harvard. La structure du soccer en Amérique m’intéresse. C’est important de savoir à quoi vous avez affaire avant de parler d’une ligue. »