Après avoir débuté sa carrière de joueur professionnel aux côtés du joueur-étoile Romario avec le Miami FC (USL), affrontant du coup l’Impact lors de la saison 2006, Eric Kronberg estime qu’il y a un peu de hasard dans son arrivée avec le club cette saison.
« J’ai commencé ma carrière avec LE Romario et maintenant je joue avec un autre Romario, » mentionne le gardien de l’Impact, qui a joué ses premières minutes de la saison, samedi contre Orlando.
Kronberg fait référence à Romario Williams, qui a d’ailleurs été nommé en l’honneur du vainqueur de la Coupe du monde et qui a un autre point en commun avec lui.
Ils ont tous les deux été acquis via un repêchage. Williams a fait son arrivée avec le Bleu-blanc-noir via le SuperDraft, tandis que Kronberg a été sélectionné lors du repêchage des joueurs disponibles.
« Lorsque j’ai su que j’avais été choisi lors de ce repêchage, j’ai été très excité, mais ensuite je me suis dit que j’allais devoir apprendre le français, blague Kronberg. Ma mère est obsédée par cette langue et elle l’apprend avec Rosetta Stone, voyage en France très souvent et est vraiment heureuse pour moi. Elle m’a acheté Rosetta Stone dès qu’elle a su que j’allais jouer à Montréal. C’est une superbe ville. J’espère pouvoir en apprendre davantage sur cette culture.”
Surf and turf
Né à Santa Rosa, en Californie, Eric Kronberg a commencé à jouer au soccer à l’âge de cinq ans, mais a porté les gants pour la première fois lorsqu’il avait 11 ans.
« Le soccer est très populaire en Californie et c’est comme ça depuis très longtemps, mentionne-t-il. La température toute l’année a permis de développer de bons joueurs de soccer au Sud de la Californie. »
Athlète multisports, il a dû abandonner le baseball, le basketball et la course lorsque le soccer est devenu plus compétitif et a pris plus d’importance dans sa vie.
Le travail intense a finalement payé lorsqu’il est devenu le gardien de Fresno State, avant de compléter sa carrière collégiale avec les Golden Bears de la Californie.
« J’ai surpris beaucoup de monde, se souvient le numéro 22 de l’Impact. J’ai toujours été grand, mais jamais le plus élégant. J’ai commencé à bien bouger avec mon corps à ma dernière année au niveau secondaire et la première au collège. Je suis allé à Cal Berkely, où il y a un excellent programme de soccer. L’entraîneur des gardiens Henry Foulk et le personnel d’entraîneurs m’ont vraiment aidé à devenir un joueur professionnel. »
Kronberg a d’abord été repêché par Kansas City, le 40e au total, lors du repêchage en 2006.
À KC, Kronberg a connu un départ difficile, jouant le rôle de second avec de mauvaises équipes. Le vent a toutefois tourné grâce à un changement de direction.
Tout ce temps, jouant derrière des joueurs solides et rarement blessés en Kevin Hartman et Jimmy Nelson, il a dû être patient et a dû attendre son opportunité.
Finalement, après le départ à la retraite de Nielsen, au début de la saison dernière, le gardien de 6 pieds et 5 pouces a eu la chance qu’il attendait depuis longtemps.
« Peter Vermes m’a donné une chance l’année dernière et je crois avoir assez bien répondu. La saison a très bien débuté, mais je me suis cassé la main et ça m’a légèrement ralenti. »
En pleine forme pour débuter la saison, les partisans de l’Impact peuvent s’attendre à voir un gardien qui admet avoir façonné son jeu à la manière d’une certaine légende néerlandaise.
« J’ai grandi en regardant Edwin Van der Saar. L’équipe d’entraîneurs d’Ajax est venu en Californie et a travaillé avec nous. Je me rappelle qu’un des entraîneurs lui parlait justement au téléphone et j’étais super excité. J’ai voulu imiter son style. Je suis un gardien solide qui ne fait pas trop d’erreurs. Je suis bon dans les airs, pour le premier arrêt et j’ai un bon jeu de pieds. Si on me fait la passe, je n’irai pas toujours pour la longue balle et un duel 50/50, mais je vais plutôt essayer de rejoindre quelqu’un directement. »
La fin de semaine dernière, Kronberg a démontré ses qualités, particulièrement sur un tir à bout portant de la superstar brésilienne Kaka, dans un match nul de 2-2 contre Orlando City SC au Stade olympique.
Si Kronberg continue de jouer comme il l’a fait sur cet arrêt, l’équipe sera entre bonnes mains cette saison lorsqu’on fera appel à lui.
