Foot Culture

Top 5 : planète foot

NEYMAR

Difficile de résumer en quelques mots les 12 derniers mois du ballon rond sur la planète. L’achat de l’AC Milan par des intérêts chinois, les puissances chiliennes, étasuniennes et italiennes absentes de la Coupe du monde 2018, le retour de Wayne Rooney à Everton, Arsenal qui ne réussit pas à se qualifier pour la Ligue des champions pour la première fois depuis des lustres, l’attentat à la bombe contre l’autobus du Borussia Dortmund avant un match contre Monaco, la victoire de Grêmio en Copa Libertadores…n’auront finalement pas fait la cote du top 5 d’Impact Média. Retour sur 2017.

Neymar transféré au Paris Saint-Germain pour une montagne d’or

Le début d’une nouvelle ère ou signe des temps? Probablement un amalgame des deux. Alors que le défenseur central Gerard Piqué prend un égoportrait avec le Brésilien de l’heure en titrant « Se queda », les agents de Neymar discutent avec Nasser Al-Khelaifi et l’état-major parisien pour régler les détails du transfert record.

Si Piqué paiera chèrement cette photo Instagram, que les trolls utiliseront à toutes les sauces, le PSG débourse encore plus pour acquérir les services de Neymar, et ce, à l’encontre – bien évidemment – de la volonté barcelonaise : il faut déclencher la clause libératoire du contrat, qui s’élève à la modique somme de 220 millions d’euros. C’est plus que le double du précédent record du monde, établi par Manchester United qui est allé repêcher son ancien académicien, parti à la Juventus gratuitement en 2012, pour 105 millions d’euros.

Mais rien ne sera simple dans ce dossier. Si le Barça se débat bec et ongles pour conserver l’homme à la droite du trio MSN, La Liga aussi s’en mêle et refuse de cautionner le transfert international. Il faut admettre que quand un escadron de vestons-cravates débarque dans vos bureaux avec le coquet montant de 220 millions en liquide – c’est ce que dit la rumeur, bien que nous ayons nos doutes… – pour régler la note, on se croirait dans une adaptation cheap de Lance et compte. En même temps, la Fédération espagnole était en plein changement de présidence et il est plus probable qu’on attendait la signature de Juan Luis Larrea (oui oui, le papa de Gorka Larrea) sur les documents officiels.

Bref, un autre transfert compliqué pour Neymar; sa venue en Europe à partir du Santos avait aussi fait couler beaucoup d’encre… Rien de bien joli, sauf sur le terrain, bien entendu : 17 buts et 11 passes décisives en 19 matchs depuis le début de la saison.

Deuxième Ligue des champions consécutive pour le Real Madrid

En stage au Centre Nutrilait à l’été 2016, le Real Madrid, champion d’Europe en titre, arrivait avec la gloire d’une 11e consécration en compétition continentale à Montréal. Zinédine Zidane s’apprêtait à diriger les Madrilènes pour une deuxième saison, conservant le noyau de l’équipe et ajoutant quelques éléments prometteurs, notamment un certain Marco Asensio, revenu de son prêt à l’Espanyol Barcelona.

Les Merengues se tirent facilement de la phase de groupe, mais ne peuvent supplanter le Borussia Dortmund, en première place. S’ensuit donc un test contre le Napoli en huitièmes de finale, test réussi haut la main grâce à deux victoires de 3-1. Le choc suivant est contre le Bayern Munich, qui semble toujours être sur la route des Espagnols en Ligue des champions de l’UEFA.

Le déplacement en Bavière sourit au Real, qui l’emporte 2-1 grâce au doublé du talisman portugais, mais le match retour s’avère plus compliqué : Arjen Robben tombe dans la surface – surprise – et Lewandowski propulse le Bayern devant, mais sachant qu’il faut un autre but pour passer en demi-finale. Puis, Casemiro trouve Ronaldo dans la surface, qui nivelle le duel d’un coup de tête et permet à Madrid de mettre le pied au tour suivant…sauf qu’un but contre son camp étrange, très étrange, de Sergio Ramos signifie qu’il faudra deux périodes de prolongation. Évidemment, Ronaldo complètera son tour du chapeau, avant qu’Asensio ne mette fin aux débats.

CR7 ne s’arrêtera pas là. La demi-finale propose un derby tout madrilène et le match aller, particulièrement, permet au Real de mettre un monde entre la moitié blanche et la moitié rouge de la capitale. Autre tour du chapeau de Ronaldo et avance insurmontable de 3-0. L’Atléti aura bien foutu la frousse à Zizou au début du match retour, marquant deux fois dans les 20 premières minutes, sans pouvoir concrétiser la remontada.

Une finale d’anthologie a opposé la Vieille Dame de Gianluigi Buffon au Real. Si l’immanquable Ronaldo a parti le bal dès la 20e minute, Mario Mandžukić a marqué l’un des plus beaux buts de l’histoire du tournoi pour ramener les hostilités au point de départ. Mais les Merengues ont été trop dominants, menés par Cristiano, certes, mais aussi par le trio de milieux formé par Casemiro, Toni Kroos et Luka Modrić. Résultat : une victoire sans appel de 4-1 et une 12e coupe aux grandes oreilles à ajouter au musée du Santiago Bernabéu.

La reprise vidéo débarque en MLS

Un grand changement, mais pas tant que ça, est survenu au mois d’août pour la Major League Soccer : les arbitres ont commencé à profiter de la reprise vidéo pour pouvoir réviser certaines décisions, dans certains contextes. Jusqu’à maintenant, il faut dire mission accomplie pour Howard Webb et son équipe, en charge d’implémenter le système et de former les arbitres à la reprise vidéo.

Nous l’avons vécu à quelques reprises au Stade Saputo, tant en faveur qu’au détriment de l’Impact de Montréal, et à chaque fois, la décision rendue après la reprise vidéo était justifiable, même si parfois, elle n’était pas satisfaisante pour les supporters locaux en raison de la décision finale.

Somme toute, l’implémentation de ce système n’a pas été néfaste au rythme du jeu : on parle d’une vérification vidéo aux trois matchs en moyenne, mais près de 10 actions sont revues par l’arbitre assistant vidéo à chaque rencontre – sans toutefois qu’il n’y ait d’action supplémentaire requise par l’arbitre en chef. La MLS a fait un bon résumé de ses premières expériences avec la reprise vidéo .

Le Canada, les États-Unis et le Mexique soumettent leur candidature pour la Coupe du monde 2026 de la FIFA

Le Canada à la Coupe du monde? C’est un rêve de plus en plus plausible. Certes, l’arrivée d’une jeune génération intéressante, Alphonso Davies en tête, rehausse l’espoir en l’équipe nationale senior masculine. Mais le meilleur moyen de s’assurer de participer au tournoi mondial, c’est de l’accueillir sur son territoire. C’est le plan des trois pays nord-américains pour 2026.

Il s’agirait de la première fois que la FIFA permet à plus de deux pays d’agir en tant qu’hôtes du plus grand rendez-vous sportif de la planète. La seule autre fois où une candidature commune a été acceptée? C’était en 2002, lors de la première – et seule – Coupe du monde asiatique : la Corée du Sud et le Japon avaient accueilli le gratin footballistique dans 20 villes différentes.

Verra-t-on un ou des matchs de la Coupe du monde à Montréal? C’est bien possible, puisque notre vénérable Stade olympique, qui recevra un peu d’amour dans les prochaines années, peut accueillir une foule nombreuse et répond aux exigences de la FIFA…qui exigera peut-être une surface gazonnée, comme l’Impact avait fait d’ailleurs lors de la venue de l’AC Milan dans la plus grande enceinte montréalaise, en 2010.

Chapecoense se qualifie pour la Copa Libertadores 2018

Si ce n’est pas la nouvelle qui a fait couler le plus d’encre, c’est quand même toute une histoire. Après l’écrasement d’avion qui a coûté la vie à 71 personnes, dont la majorité de la première équipe de Chapecoense, alors que le club se dirigeait vers la Colombie pour la finale de la Copa Sudamericana, où attendait l’Atlético Nacional –club dans lequel Pablo Escobar aurait investi des tonnes d’argent à une autre époque, mais c’est une autre histoire –, le défi était grand pour le club de Chapecó, ville d’environ 200 000 habitants au sud du pays : il fallait faire le deuil, panser les blessures et reconstruire un effectif de zéro.

Chape a connu un départ miraculeux, occupant le sommet de la Série A brésilienne après trois rondes, avant de chuter jusqu’en zone de relégation. Mais en deuxième moitié de saison, le Furacão do Oeste a soufflé sur le championnat du Brésil, sortant de la zone rouge pour revenir aux abords des places qualificatives pour le tournoi continental.

Neuvième avant la dernière journée, Chapecoense avait absolument besoin d’une victoire contre Coritiba, au bas du classement, et que Botafogo échappe des points, pour finir huitième. Les visiteurs ont pris l’avance rapidement, grâce à un joli but de Kléber Gladiator, aussi joliment nommé, mais Elicarlos, peu avant la mi-temps, rate son centre et l’envoie en pleine lucarne opposée, à partir du flanc droit.

Chape pousse, pousse, pousse, surtout sur phase arrêtée, obtenant des occasions en or sur corner, puis touchant la transversale sur une frappe de loin. L’espoir est toujours là, puisque pendant ce temps, Cruzeiro tient Botafogo à 2-2 sur sa pelouse.

L’impensable survient. Tard, tard en temps ajouté, à la 95e minute, Apodi semble battre le piège à hors-jeu de Coritiba et remet sur la tête de Túlio de Melo, qui propulse Chape en Copa Libertadores. On attend la série sur Netflix dans les prochains mois.