L’ère Joël Bats commence entre les poteaux à Montréal
Plusieurs morceaux sont nécessaires pour construire un effectif. On a les attaquants, qui doivent finir les actions devant le but adverse, les milieux de terrain, à la transition, et les défenseurs, dont la mission première est de protéger le fort. Mais comme le veut la rumeur populaire, le groupe le plus particulier, c’est celui des gardiens.
« Les gardiens sont des gens particuliers en général, lance à la blague l’entraîneur-chef de l’Impact de Montréal, Rémi Garde. C’est difficile de tous les comprendre. Je plaisante, mais Joël les comprend très, très bien. »
Les portiers de l’Impact ne se sont entraînés sous les ordres de Bats que pour quelques séances jusqu’à maintenant, mais ils ont déjà remarqué que le Lyonnais amène quelque chose d’un peu différent à l’entraînement.
« Avant de commencer le travail avec lui, on remarque son pedigree et son CV. On comprend vite que les gardiens qu’il a formés, ce sont des gardiens qui se sont rendus loin grâce à lui, a dit Evan Bush. Il faut faire confiance à ses méthodes dès le début. Tous les quatre, nous avons une base avec laquelle nous sommes confortables, mais pour s’améliorer et pour continuer de progresser, il faut sortir de notre zone de confort. C’est exactement ce qu’il va faire et je pense que ça fera du bien. »
Les supporters de l’Impact également commencent à se familiariser avec l’ancien gardien international français. Si son expérience en tant qu’entraîneur des gardiens est sans précédent, c’est surtout sa philosophie globale qui devrait faire la plus grande différence.
« C’est quelqu’un qui croit au concept d’une équipe dans une équipe, explique James Pantemis. Pour lui, les gardiens, c’est comme une famille. Après chaque entraînement, on se met en cercle et on discute de la séance, de comment on se sent. C’est une deuxième famille pour nous. »
Rémi Garde partage ce sentiment à propos de son vieil ami. « Joël a l’habitude de dire que c’est une équipe dans l’équipe. Je suis au courant de tout ce qu’il fait, bien évidemment, mais je lui laisse pas mal d’autonomie pour les préparer au mieux. De ce côté-là aussi, j’ai l’impression que les réponses qui sont données au travail de Joël sont très positives. Mais si je peux vous faire une confidence, je n’étais pas très inquiet à ce sujet-là. »