Commentary

Comme le jour 'J'

impact rapids

Ce n’est pas le jour J pour l’Impact, mais c’est tout comme.
S’il est vrai que les Montréalais ne peuvent pas se qualifier pour la phase finale Audi de la Coupe MLS 2015 dès ce samedi à Commerce City contre les Colorado Rapids, ils peuvent s’approcher à un cheveu de l’objectif. Gagner au Colorado donnerait à l’Impact un coussin de quatre points devant Orlando City, en septième place, avec deux matchs à jouer. Il faudra éviter de donner de l’espoir aux Floridiens, mais l’Impact n’a jamais pris de point dans les Rocheuses. Il faudra que la balance penche de son côté, et ce, de bien des façons. Un Drogba inspiré. Une défense étanche. Et, pourquoi pas, des betteraves au souper.
Le retour au jeu d’Ignacio Piatti, revenu d’Argentine où son père prend du mieux, serait aussi le bienvenu. Les partisans montréalais pourraient être exaucés. L’entraîneur-chef par intérim Mauro Biello, en entrevue téléphonique ce vendredi, a indiqué que les possibilités de revoir Piatti derrière Drogba « s’annoncent bien », après que l’Argentin ait raté la défaite de 2-1 chez les New York Red Bulls, mercredi.
« Je sais que beaucoup de gens remettent en cause [l’absence de Piatti à New York], mais au bout du compte, c’était important que Nacho revienne, réintègre l’équipe, s’apaise l’esprit et s’entraîne à quelques reprises pour être prêt à aider l’équipe, a souligné Biello. En discutant avec lui, nous avons constaté qu’un retour à New York était prématuré à tous les égards – l’aspect mental, mais aussi la journée de voyage avec une arrivée lundi matin, 20 minutes avant l’entraînement, sans avoir dormi. »
Un Piatti frais et dispos entre Drogba et le reste de l’équipe aurait été utile ce mercredi, alors que l’attaquant semblait isolé du reste du groupe en première mi-temps et que l’équipe avait besoin d’une étincelle. Biello, rappelant ses commentaires d’après-match, a précisé ce vendredi que ses joueurs devaient être prêts – et proactifs – dès la première minute au Colorado.
Lorsque les Montréalais ne perdaient plus, le mois dernier, leur compacité privait l’adversaire du temps et de l’espace requis pour déployer son jeu. Dans les 15 premières minutes, mercredi, Biello a vu « deux ou trois » occasions franches créées par « des ballons par-dessus la défense ». À l’heure où il faut des résultats, son équipe doit corriger cette lacune.
« C’est un match énorme pour nous, comme tous ceux d’avant et tous ceux qui vont suivre, a rappelé Biello. Il faut rebondir après deux performances en deçà des espérances et retrouver l’élan que nous avions il y a à peine une semaine, à domicile. C’est un gros match avec de nombreuses répercussions sur le reste de notre saison, et j’ai confiance que les joueurs seront prêts à rebondir après une performance modeste contre New York.
« La pression dépend de la situation, a-t-il poursuivi. Tu te bats pour rester dans la phase finale, et la performance doit suivre. Il faut bien jouer dans ces conditions. Nous connaissons l’enjeu. Il faut rester concentrés tout le match et jouer comme nous en sommes capables. »
C’est presque devenu une habitude, mais Biello devra encore jongler avec son alignement en raison de suspensions, de blessures et de convocations en équipe nationale. Ambroise Oyongo (équipe nationale) et Marco Donadel (accumulation de cartons) deviennent les neuvième et dixième joueurs à déclarer forfait en vue de ce samedi.
Biello a reconnu que cette rotation qui lui est imposée a bien fonctionné dans certains cas et moins bien dans d’autres. Alors que l’Impact espère se qualifier pour la phase finale sous peu, Biello entend bien faire en sorte que ses joueurs apprennent de cette contrainte, « particulièrement à l’extérieur dans des atmosphères qui rappellent la phase finale ».
« Il faut profiter de ces moments et ne pas baisser la tête parce qu’on ne joue pas ou parce qu’on est dans les estrades, a martelé Biello. Ensuite, quand le moment vient, il faut bien faire. C’est du sport professionnel. Certaines choses sont hors de notre maîtrise, mais quand l’appel vient, on a des responsabilités, et ça, c’est quelque chose qu’on maîtrise. Il faut être prêt. Avec tout ce qui se passe, j’ai dû faire des changements, mais tout le monde doit être prêt. »