Foot Culture

TOP 3 | Les rivalités disparues

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À une certaine époque, ça brassait entre l’Impact et le SKC

Une rivalité ne se développe pas en criant ciseau. Il faut quelques ingrédients bien précis : une proximité géographique, un événement mettant le feu aux poudres sur le terrain, des matchs à signification particulière ou encore une composante historique. À ses trois premières saisons en MLS, l’Impact s’est créé quelques rivaux, du fait de son style de jeu, son identité unique et, on va se le dire, le tempérament bouillant de quelques individus dans la première équipe. Ainsi, le Sporting Kansas City, à l’époque dans l’Association Est, affrontait bien plus souvent le Bleu-blanc-noir que le petit match par saison auquel on a maintenant droit, et ces affrontements étaient souvent chauds, très chauds. Si cette rivalité naissante s’est vue couper l’herbe sous le pied par le transfert à l’Ouest du SKC, elle pourrait renaître l’instant de 90 minutes, ce samedi à 15h au Children’s Mercy Park (TVA Sports, TSN, CTV, 98,5, TSN 690). D’ici là, penchons-nous sur les rivalités endormies de l’Impact.

Sporting Kansas City

De 2012 à 2014, le SKC et le Bleu-blanc-noir se sont affrontés trois fois à chaque saison, un total de neuf matchs, mais on peut dire que la rivalité a commencé à l’extérieur du terrain : le Sporting a échangé son capitaine Davy Arnaud à l’Impact en 2011 pour récupérer le défenseur Seth Sinovic, pigé par le club montréalais lors du repêchage d’expansion chez les Kansasiens – défenseur qui est par ailleurs toujours dans l’équipe de Peter Vermes.

L’arrivée du volcan suisse Marco Schällibaum comme entraîneur-chef de l’Impact a certainement ajouté de l’huile sur le feu de cette rivalité : dès son premier match contre le Sporting, en 2013, il s’est fait indiquer la porte de sortie à la 81e minute, alors que son équipe tirait de l’arrière; puis, lors de la rencontre suivante au Kansas, le Suisse a encore une fois été expulsé, cette fois à la mi-temps, avant qu’Alessandro Nesta ne subisse le même sort en deuxième mi-temps, dans une victoire montréalaise.

Houston Dynamo

Définitivement, 2013 a été une année fertile en création de rivaux pour l’Impact. On se souvient particulièrement du tout premier match de l’histoire du Bleu-blanc-noir en séries éliminatoires de la Coupe MLS, lors duquel deux joueurs montréalais ont été expulsés, mais aussi de cette victoire décisive de 5-0 au Stade Saputo. Par ailleurs, notons que lors de tous les matchs entre les Texans et l’Impact, l’équipe à domicile a gagné trois points, sauf une seule fois, chez le Dynamo, en 2012.

Raging Rhinos de Rochester

Le tout premier grand rival de l’histoire du club, à l’époque de la A-League et de la NASL, n’a plus affronté l’Impact depuis son passage en MLS, même si sept matchs ont été joués entre les Rhinos et le FC Montréal. Cette rivalité est née tant sur le terrain que dans l’esprit des supporters, qui y ont vu un déplacement pas trop compliqué – un peu plus de cinq heures séparent les deux villes. Et si les séries éliminatoires sont un terreau fertile pour la naissance de rivalités, c’est exactement ce qui s’est passé dans ce cas précis : les deux équipes se sont fait face dans le tournoi d’après-saison trois fois de suite, en 2002, 2003 et 2004, Rochester enlevant les honneurs lors des deux premières séries. Fait intéressant à noter, de 2000 à 2007, les Rhinos n’ont marqué aucun but en sol montréalais, une séquence de 17 matchs au total et de 1 581 minutes consécutives.